
ÉPISODE 7: Roi Massinissa
Texte de Habib Ben Younes
Au pied de ZAMA, le destin tragique de Rois Berbères Massinissa (ماسنسان) roi des Massyles, qui avait reçu son éducation à Carthage et avait combattu, en Espagne, à côté des Carthaginois Barcides installés avec Amilcar (عبد ملقرت) ,et sa famille dans la péninsule Ibérique.
Massinissa retrouvait, ainsi après plusieurs années son amour de toujours, la belle Sophonibaal, qu’il a côtoyé pendant toute sa jeunesse (tête punique en calcaire). Ils voulaient construire un destin commun mais la politique en a voulu autrement.
SYPHAX roi des Masaesyles, vaincu avec HANNIBAL, au pied de Zama, mais surtout époux de la belle Sophonibaal, était humilié et enchaîné. C’est la revanche de Massinissa contre ce souverain ennemi, malgré les liens ethniques étroits unissant tous ces peuples. Désormais Sophonibaal sera à lui tout seul, mais cette dernière préféra le suicide tel qu’on le prétend.
SYPHAX finira ses jours prisonnier à Rome où il décéda et fut enterré au frais de la république romaine. Massinissa commença son harcèlement de Carthage en connivence avec Rome lui amputant une grande partie de son territoire menant vers la fin de la IIIème guerre punique. Beaucoup de belles histoires qui ont forgé le destin de l’Africa.
Texte de Alya Mabrouk
Massinissa ! Quand monté sur un de ces petits chevaux numides, fougueux et pleins de nerfs, tu descendais, entouré de ton escorte, la route pentue de Thugga la Célèbre pour rejoindre dans la vallée Cirta la Royale à deux heures de galops vers l’Ouest, toi et les tiens étaient beaux comme des dieux.
Vous étiez les monstres sacrés des montagnes Massyles. Habillés de grandes houppelandes blanches flottant dans l’air pur des montagnes, vous vous teniez droits sur vos chevaux caparaçonnés de couleurs vives, la crinière et la queue tressées et piquées d’amulettes, les naseaux fulminant de l’ivresse de la course. Les mors sciant les lèvres de l’animal, vous mainteniez fermement les rennes de vos montures.
Un tuba lançait dans l’air son souffle ouaté qui étonnait les escarpements rocailleux et un écho répondait encore et encore saluant le passage du roi. Tu parcourais ton royaume et ton regard plein d’orgueil admirait les champs de blé, les oliveraies et les grandes propriétés bordées de cyprès qui sillonnaient ton parcours . Les populations locales venaient à la rencontre de ton cortège, te saluaient, jetant à pleine gorge des vivats à vous tous : les intrépides princes numides.